Saint-Jeannet en transition est un mouvement regroupant des personnes de toutes confessions, de tous partis politiques (ou surtout d’aucun parti politique) de tous horizons, qui ont le point commun d’avoir envie de se questionner sur la trajectoire de l’humanité en lien avec l’utilisation des ressources naturelles. Y a-t-il un risque que les ressources viennent à manquer? Qu’est-ce-qui dans ma vie est gourmand en ressources? Qu’est-ce-que je peux faire, sans sombrer dans la déprime pour diminuer mon impact sur l’environnement?
Les limites de la croissance
En 1972, un laboratoire du MIT écrit un rapport pour un think tank nommé le club de Rome, ce rapport s’intitule «The limits of growth» .
10 milliards d’êtres humains en 2100… Ou 4 Milliards en 2050?
Ce texte explore et simule les scénarios possibles en tenant compte des données dont on disposait à l’époque. 10 scénarios se dégagent, dans deux de ces scénarios, la consommation des ressources aboutit à un déséquilibre irréversible qui entraine une forte chute des indicateurs notamment celui de la population. En 2010, les données actuelles sont confrontées aux prévisions et seuls les deux derniers scénarios cités correspondent à la réalité.
L’effondrement
«Le processus à l’issue duquel les besoins de base (eau, alimentation, logement, habillement, énergie) ne sont plus fournis à un coût raisonnable à une majorité de la population par des services encadrés par la loi». Yves Cochet
Les Nations unies tirent la sonnette d’alarme. Le monde a deux ans pour agir contre le changement climatique, sauf à affronter des « conséquences désastreuses ». L’avertissement a été lancé, lundi 10 septembre, par Antonio Guterres, secrétaire général de ‘ONU.
Si nous ne changeons pas d’orientation d’ici 2020, nous risquons (…) des conséquences désastreuses pour les humains et les systèmes naturels qui nous soutiennent.Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU
Son discours à l’ONU survient trois jours avant un sommet mondial inédit pour l’action climatique qui doit réunir à San Francisco (Etats-Unis) des milliers d’élus, de maires, de responsables d’ONG et d’entreprises. « Il est impératif que la société civile – jeunes, groupes de femmes, secteur privé, communautés religieuses, scientifiques et mouvements écologiques dans le monde – demande des comptes aux dirigeants », insiste le secrétaire général des Nations unies.
« Le changement climatique va plus vite que nous »
En dressant un tableau noir des menaces pesant sur la chaîne alimentaire et l’accès à l’eau, Antonio Guterres a martelé que le monde faisait « face à une menace existentielle directe » et au « plus grand défi » de l’époque. « Le changement climatique va plus vite que nous », relève le dirigeant de l’ONU. « Nous avons les outils pour rendre nos actions efficaces, mais nous manquons – même après l’accord de Paris – de leadership et d’ambition pour faire ce que nous devons faire », déplore le Portugais.
Ainsi, « nous devons arrêter la déforestation, restaurer les forêts détériorées et changer notre manière de cultiver ». Il faut aussi revoir « la manière de chauffer, de refroidir et d’éclairer nos bâtiments pour gaspiller moins d’énergie. » Antonio Guterres a rappelé qu’il organisera à l’ONU un sommet mondial sur le climat en septembre 2019, soit un an avant l’échéance imposée aux signataires de l’accord de Paris de 2015 pour s’acquitter de leurs engagements.
La permaculture
Bill Mollison et David Holmgren inventent en 1973 la permaculture, l’intention est de réfléchir à rendre la vie humaine moins dépendante des technologies et des énergies fossiles, elle vise à construire des systèmes qui sont respectueux de l’humain, de la nature et qui partagent les ressources équitablement. La permaculture permet à un système de gagner en stabilité et en résilience.
Le réseau de la transition
Rob Hopkins est formateur en permaculture, il expérimente dans la petite ville de Totnes, autour de 2005 la transformation locale. De cette expérience émerge le réseau des territoires en transition. La démarche consiste aussi à se saisir de la question qui peut survenir, «Qui doit agir? Est-ce-que ça peut se passer ailleurs qu'au niveau de la politique d'état ?». Le mouvement des villes en transition choisit d'essayer d'agir.
Saint-Jeannet en Transition
Le collectif qui se créé, fabrique doucement son identité. Voilà ce qui en ressort pour l’instant : Nous avons envie de réunir, nous avons envie de nous informer, de susciter le débat, d’agir, d’être force de proposition, d’évoluer, de mutualiser et de s’enrichir collectivement.
DES ACTIONS ONVERTES
Par exemple des ciné-débats, des conférences, des ateliers, des échanges.
DES RENDEZ-VOUS HEBDOMADAIRES
pendant lesquels, les personnes intéressées visionneront des documentaires, s’offriront des partages sur des lectures en lien avec le thème de la transition, feront des ateliers (lessive au lierre, cosmétiques naturelles, …), inviteront des intervenant-e-s, se formeront.
La transition en trois sphères
La transition extérieure : Comment je change mon quotidien pour trouver plus de cohérence entre mes convictions et mes actions.
La transition intérieure : Comment je change ma façon de penser, ma façon d’être au monde pour déconstruire les fonctionnements que je considère faire partie du problème. Comment je reconstruis un fonctionnement qui favorise le lien au vivant, la coopération et qui s’affranchit des rapports de domination et de consommation.
La contribution au monde : Comment j’agis pour diffuser, sans chercher à convaincre (cf point précédent). Quelle contribution j’ai envie d’offrir au monde lorsque je perçois qu’il y a quelque chose qui ne me convient pas (prises de conscience liées au réchauffement climatique, à l’érosion de la biodiversité, à la dégradation de la qualité des sols…). Comment je récupère ma responsabilité et ma puissance d’action sans tomber dans le double piège : 1 – je n’y peux rien et 2 – c’est aux responsables politiques de créer le changement. Comment j’ai envie d’incarner le monde dans lequel j’ai envie de vivre?
BILBIOGRAPHIE
La web série Next consacre son travail à explorer les différents thèmes en lien avec ces préoccupations. Et le site effondrement et renaissance propose une porte ouverte assez accessible et complète qui s’adresse notamment aux personnes curieuses.